La Saveur des Ramen (Ramen Teh en version originale) est un film qui mélange à la fois culture du Japon et culture Singapourienne. La raison pour laquelle je suis allée le voir : ça parle de nourriture ! Voici mon avis sur ce film avec presque pas de spoil.
Résumé : Masato, jeune chef de Ramen au Japon, a toujours rêvé de partir à Singapour pour retrouver le goût des plats que lui cuisinait sa mère quand il était enfant. Alors qu’il entreprend le voyage culinaire d’une vie, il découvre des secrets familiaux profondément enfouis. Trouvera-t-il la recette pour réconcilier les souvenirs du passé ?
Le film d’Eric Khoo était sorti dans les salles de cinéma françaises en 2018 et maintenant vous pouvez regarder La Saveur des Ramen sur la plateforme Hanabi, une plateforme spécialisée dans le cinéma japonais (Le lien pour voir le film). Le film est également disponible en DVD / Blu-ray !
Le film commence sur un restaurant de ramen au Japon avec de superbes plans de soupe chaude avec des nouilles bien épaisses et tranches de porc bien juteuses. Cela commence bien pour ouvrir l’appétit. Dès les premières minutes du film, on observe assez vite la dynamique de la famille avec Masato, son père et son oncle. Et on comprend très rapidement qu’il y a un secret entourant la mère de Masato. Suite à un événement tragique, Masato commence son parcours initiatique avec un retour aux sources à Singapour.
Le film est ensuite composé du parcours de Masato à Singapour, de quelques flashbacks des souvenirs qu’il a en sa mémoire et des souvenirs de ses parents. En parallèle de côté initiatique, on a l’histoire de la rencontre entre les parents de Masato à Singapour. Le côté familial du film est très touchant en tout cas. On est assez intrigué du pourquoi du comment, je trouve qu’on est vraiment à la place de Masato et on n’a pas les informations tout de suite et la découverte d’indice se fait progressivement. Aussi j’ai bien aimé l’effet vintage qu’ils ont mis sur les flashbacks, ça m’a vraiment fait pensé aux photos que ma mère me montrait de quand elle était jeune. On aurait dit un album de photo de famille qui se complète au fur et à mesure et tout n’est pas . L’histoire est vraiment touchante et je ne vais pas m’attarder plus pour éviter de spoiler sur cette partie.
Aussi, dans le film La saveur des Ramen, on en apprend un peu plus sur Singapour pas que pour sa facette culinaire mais également pour son histoire. On apprend notamment que les relations entre les japonais et les singapouriens sont compliquées suite à des guerres. Je savais que beaucoup de pays asiatiques ont eu des relations compliqués avec le Japon suite aux guerres mais je ne savais pas pour Singapour. Du coup je me pose la question de :
- Est-ce que le film a été diffusé au Japon ?
- Comment les japonais ont réagi ? Je pense qu’ils doivent avoir des infos sur les guerres et les massacres mais je ne sais pas de quelle manière ça a été raconté
Ce que j’aime bien dans La Saveur des Ramen c’est qu’on ne montre pas Singapour ou même le Japon d’une manière vue et revue. Le restaurant de Kazuo et Masato est dans une province du Japon donc loin de Tokyo. Et on ne voit pas que les gratte-ciels impressionnants de Singapour. Dans le film, on voit le food market et les maisons des personnages, donc plutôt des bâtiments de la vie quotidienne. On ne se concentre pas beaucoup sur l’aspect touristique et ça donne un aspect plus authentique au film.
Et niveau bouffe ça donne quoi ? Le film donne TRES faim. Il y a énormément de plans sur des plats succulents tout au long du film. La vision du curry à la tête de poisson, du riz au poulet, des ramens, des bah ku teh… tout les plans de bouffe dans La Saveur des ramen m’ont donné faim surtout qu’ils sont bien fait. Et puis ils les décrivent plutôt bien dans le film. J’ai adoré le passage où on a une explication de la recette du Bah Kuh Teh, c’était hyper précis pour montrer à quel point c’est sérieux et pas juste des trucs qu’on mets dans une marmite. Ça montre que la cuisine est un art à ne pas sous-estimer.
Sinon attention voici un des points noirs du film à mon avis – Attention spoiler (Sautez après l’image si vous ne voulez pas lire)
Est-ce que c’était nécessaire cette “pseudo” romance avec Miki ? Le personnage de Miki est plutôt sympa et elle a même une histoire intéressante mais je trouve ça très dommage d’avoir forcé une romance entre ces deux personnages. Franchement j’aimais bien le concept comme quoi elle est surtout une amie qui lui donne un coup de main. Aussi on ne ressens aucune tension ou émotion, on dirait juste deux amis. A la rigueur il y aurait une meilleure alchimie, j’aurais rien dit mais là clairement je trouve que ça n’avait que très peu d’intérêt.
Sinon la leçon que je retiens de ce film, c’est que les problèmes de familles asiatique ça se règle avec la bouffe ! Et ça m’a parlé car personnellement j’ai grandi avec une certaine culture de la bonne nourriture asiatique et ma mère m’a fait goûté la majorité des plats du film. La nourriture sert de lien entre les générations et un moyen d’atteindre le cœur d’une personne, et je trouve que le film a réussi a bien retranscrire cet aspect là.
Dans La Saveur des Ramen les personnages sont touchants, il y a de a bouffe et c’est joliment réalisé. Il y a des moments touchants et des moments drôles. Masato a un très joli chien. Il y a différentes sortes d’amour montré, l’amour familial et l’amour de deux personnes. J’avoue que j’ai beaucoup aimé l’histoire du père et de la mère de Masato et le fait que cela représente le mélange des cultures. La saveur des ramen comporte quelques maladresses mais dans l’ensemble ça reste un bon film notamment pour baver devant de la nourriture. En tout cas mon estomac a bien gargouillé en repensant à toute la bouffe qui est visible dans le film.
Le film est pour qui : les amateurs de bouffe, les amateurs de film secret de famille, ceux qui veulent découvrir Singapour différemment. La Saveur des Ramen est une belle ode au mélange des cultures !
Vous avez vu le film et vous avez besoin d’adresses pour manger des ramen ?
- Ippudo ou Kodawari Ramen pour un bol de ramen japonais
- Hao Hao pour des bols de nouilles comparables à ceux qu’on trouve en Asie du Sud Est
- Par contre je n’ai toujours pas trouvé de Bak Kuh Teh à Paris donc si vous avez des adresses je suis preneuse !